En 2002, l’OGC Nice, un club de football professionnel accédant à
la Ligue 1, a priori équipe la plus faible, a réussi l’exploit de rester en tête
du championnat jusqu’à la 24ème journée. En scindant le concept de
performance en deux processus (le compétitif et le performatif), l’étude
du parcours de cette équipe laisse apparaître trois phénomènes : une
prédominance des éléments extérieurs au secteur sportif sur la
performance de l’équipe, une tendance à reproduire des comportements
ancestraux et une similitude entre le parcours du club et le conte du Petit
Poucet. Pour nos informateurs, l’OGC Nice aurait bénéficié d’une force
"magique", s’apparentant à celle qu’obtient le héros du conte, pour
vaincre. Cette force aurait une origine sacrée et serait inconsciemment
recherchée par toute une société locale à travers ses équipes de sports
collectifs. Quatre ans après, l’OGC Nice s’est retrouvé dernier du
classement et a sauvé sa saison en reproduisant le même type de
comportement. Ces observations entre conte et sport montrent que les
générations se transmettent des ensembles d’actions ancrées dans le
passé.
Mots-clés : processus performatif, mythe, énergie, football,
identité
Primary Language | French |
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Journal Section | Articles |
Authors | |
Publication Date | October 24, 2014 |
Published in Issue | Year 2009ÖZEL SAYI: 1 (REPRESENTATIONS SOCIALES ET COMMUNICATION) |