A l’heure où nous sommes quotidiennement confrontés à la
violence, que ce soit directement ou indirectement à travers la
communication médiatique, la question de la victimisation semble
prendre de plus en plus d’importance dans notre société. Mais le fait de
parler davantage des victimes correspond-il à un réel intérêt porté à leur
égard ?
Les résultats de deux études, menées en 1998 et en 2005, dont
l’objectif était de voir comment les victimes sont présentées dans la
presse écrite et les journaux télévisés français, nous conduisent à une
réponse pour le moins nuancée à cette question. En effet, l’élément
saillant qui émerge des différentes analyses effectuées (analyse du
contenu écrit et verbal des journaux, analyse de l’image et analyse de la
structure générale des journaux) concerne la place mineure accordée à la
victime dans ces médias de l’information, cette place n’évoluant
d’ailleurs pas significativement entre 1998 et 2005.
La communication sociale constituant l’instance de transmission
et d’élaboration de la pensée sociale, se pose, au terme de ces
recherches, la question de l’incidence de ce « traitement médiatique » de
la victimisation sur les représentations sociales de la victime.
Primary Language | French |
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Journal Section | Articles |
Authors | |
Publication Date | October 24, 2014 |
Published in Issue | Year 2009ÖZEL SAYI: 1 (REPRESENTATIONS SOCIALES ET COMMUNICATION) |